Le mercredi 15 juin dernier à VivaTech, lors d’une conférence dédiée à l’économie circulaire, Christelle Kouamé de Bouygues Construction et Pierre-Emmanuel Lepers de la startup Valame avaient présenté le projet Korylé, qui vise à revaloriser des déchets issus du BTP à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Korylé est un projet pilote d’économie circulaire autour des déchets de gravats et d’amiante en Côte d’Ivoire. Initié par Bouygues Bâtiment International avec les sociétés Néo-éco, Valame et Backacia, le projet vise à revaloriser le déchet en matériau de construction. Les matériaux traités et recyclés pourront être revalorisés en sous couche routière et en voirie. Ils pourront également redevenir matière première comme du sable ou des granulats, utilisés pour la formulation de béton. L’objectif est de contribuer à assainir la capitale économique ivoirienne Abidjan à travers la réduction des décharges sauvages, un problème récurrent dans cette métropole de plus de 5 millions d’habitants.

Les bénéfices de ce projet sont d’ordre social, environnemental, économique et technologique :

• Transferts de connaissances ;
• Création d’éco-matériaux économiques et performants ;
• Création d’emplois et support à l’industrie locale ;
• Réduction des dépôts sauvages et des besoins en espace de stockage de déchets ;
• Réduction des émissions de CO2.

Korylé doit être un projet emblématique en Afrique de l’Ouest et un modèle incitatif pour les territoires voisins.

Interrogée sur le stand Bouygues à VivaTech, Christelle Kouamé, Sustainable Design & Construction Manager chez Bouygues Bâtiment Île-de-France est revenue sur le déploiement du projet Korylé.

Où en est la mise en place de ce projet pilote en Côte d’Ivoire ?

Le projet repart de plus belle ! Après une phase d’études, nous lançons la conception de l’usine mobile de traitement des déchets d’amiante et la formulation d’éco-matériaux à base de béton recyclé.

Vous avez les soutiens locaux, notamment le ministère de l’Environnement et du Développement Durable et l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire​. Mais comment les riverains accueillent ce projet ?

Le projet est bien accueilli puisqu’il sera une source d’emplois et donc de revenus. Ce projet leur apportera également une solution qui leur permettra de traiter localement les déchets courants de gravats puisqu’il s’agit d’une solution qui se veut à bas coûts et faciles à mettre en œuvre.

Quelle suite prévoyez-vous pour déployer Korylé et donc l’économie circulaire liée aux déchets de chantiers de construction ?

A la suite de cette phase pilote et avec l’appui de nos différents partenaires et parties prenantes, nous espérons déployer la solution Korylé à plus grande échelle : à l’ensemble du territoire ivoirien et de la sous-région, et aussi l’étendre à l’ensemble des projets de Bouygues Construction à l’international pour qu’elle devienne un réflexe.