Archéologie : Bouygues Bâtiment contribue à des fouilles dans les Hauts-de-Seine
Pendant le second semestre 2020, Bouygues Bâtiment Ile-de-France a contribué activement à des découvertes archéologiques intéressantes dans les futurs jardins de l’Atrium City. Ce projet résidentiel haut-de-gamme situé à Clichy-la-Garenne (92), est mené par sa structure Habitat Résidentiel et développé par Cogedim.
Les fouilles archéologiques ont révélé un site préhistorique du Paléolithique moyen (-350 000 ans/-45 000 ans) avec la découverte de plusieurs silex taillés révélant la présence de l’Homme de Neandertal, ainsi que les vestiges d’un éléphantidé.
En été 2020, à la suite de la phase de démolition des anciens bâtiments, un groupe de préhistoriens, géomorphologues et paléo-environnementalistes de l’Institut National de Recherche Archéologiques Préventives (INRAP), missionné par la Direction Régionale des Affaires culturelles (DRAC), est intervenu sur le chantier de l’Atrium City. Les équipes de Bouygues Bâtiment Île-de-France, Cogedim et l’INRAP ont collaboré activement pour mener à bien les fouilles dans les délais convenus.
Des recherches archéologiques fructueuses
Après avoir creusé trois puits de 4 mètres de hauteur de remblais, deux puits ont été rebouchés et les fouilles se sont concentrées autour du troisième puit qui était intéressant pour les archéologues. Bouygues Bâtiment Île-de-France a ensuite fait creuser une « piscine » de 80 mètres de longueur, 20 mètres de largeur et 4,5 mètres de profondeur, soit l’équivalent de deux piscines olympiques. Puis les archéologues ont pris la main et ont ratissé le sablon par des décapages successifs, centimètre par centimètre, avec une pelle spéciale creusant ainsi une tranchée de 4 mètres de profondeur.
L’objectif initial était l’observation de la géologie des anciennes berges de Seine mais les fouilles ont dévoilé de bonnes surprises :
- 3 ensembles fauniques ont été mis au jour dont des herbivores comme le cheval et le bison. Des vestiges d’une défense fragmentée d’éléphantidé, dont l’espèce n’est pas encore déterminée (mammouth laineux ou éléphant antique), confirment la présence de ces animaux préhistoriques sur les rives de la Seine.
- 21 pièces de silex ont été retrouvées sur le site. La présence de ces outils atteste la présence de l’Homme Neandertal et leurs analyses permettront aux spécialistes l’INRAP de mieux comprendre la vie encore mystérieuse de celui-ci.
Une organisation souple et adaptée du chantier
En parallèle, Bouygues Bâtiment Île-de-France a mené des travaux sur une autre partie du chantier pour ne pas pénaliser l’avancée du chantier. Les compagnons se sont organisés pour suivre au mieux le calendrier établi, tout en permettant aux équipes de l’INRAP de réaliser leurs fouilles.
En tout, les quelques archéologues de l’INRAP et les 50 compagnons de Bouygues qui étaient présents sur le site, ont cohabité pendant les quatre mois qu’ont duré les fouilles. Les trois interlocuteurs principaux de Bouygues Construction étaient directement sur le terrain, ce qui leur ont permis d’être réactifs aux éventuelles demandes des archéologues.
En effet, ces deux activités très différentes ont nécessité une organisation spécifique sur le terrain, au quotidien. A titre d’exemple, des sens de circulation bien visibles ont été mis en place pour assurer la sécurité de l’équipe d’archéologues piétonne en charge des fouilles au milieu des véhicules motorisés du chantier. Des grues ont aussi été montées plus tôt que prévu pour avancer rapidement sur certaines étapes du chantier et ainsi limiter le retard du chantier.
Les compagnons de Bouygues ont su faire preuve d’adaptabilité et de réactivité dans une situation inhabituelle. Aucune trace des fouilles n’est visible aujourd’hui sur le chantier qui a repris son cours. Grâce à l’efficace collaboration des équipes, la livraison du projet a pris peu de retard et est prévue pour mars 2023.